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Publié le 20 mai 2019 | Mis à jour le 21 novembre 2019

Le moustique Aedes albopictus

Le moustique-tigre, Aedes albopictus, a vu son aire de répartition s’étendre de l’Asie du Sud-Est à tous les continents excepté l’Antarctique.

Cette colonisation, facilitée par l’augmentation des échanges humains et commerciaux ainsi que par la plasticité écologique et physiologique du moustique, expose de nouveaux territoires aux maladies vectorielles. Le moustique-tigre transmet notamment des arbovirus comme le virus de la dengue, le virus Chikungunya, le virus Zika ou le virus de la fièvre de la vallée du Rift. Ces virus sont associés à une morbidité et une mortalité élevées chez l’Homme et chez l’animal. Ce moustique est également porteur d’autres micro-organismes comme des bactéries ou des champignons, essentiellement acquis de l’environnement. L’ensemble des microbes associés au moustique forme son microbiote. Mais l’impact de différents partenaires microbiens sur le vecteur reste mal connu. Le projet Micro-Be-Have a pour but d’étudier l’impact du microbiote sur le comportement du moustique. Le microbiote pourrait influencer le comportement du vecteur à distance, via des substances sémiochimiques qui attirent ou repoussent le moustique. Mais cette influence microbienne pourrait aussi se faire grâce aux germes en contact avec les tissus du moustique, ces microbes pouvant moduler l’activité nerveuse et, in fine, influencer le comportement du vecteur. Nous allons nous intéresser ici à différents comportements du moustique comme la préférence d’hôte, le choix du gîte de ponte ou du partenaire sexuel, le comportement de piqûre, qui vont influencer l’évolution et la capacité vectorielle du moustique. En développant au laboratoire des moustiques avec un microbiote contrôlé, représentatif du microbiote naturel du vecteur, nous cherchons à déterminer le rôle des arbovirus et des bactéries, seules ou en interaction, sur le comportement du moustique Aedes albopictus.